samedi 28 mai 2011

Indignados : "Nos rêves ne tiennent pas dans vos urnes "

mis à jour dimanche 29 mai 2001 11:33
[...] « Une génération toute entière à été mordue par la tarentule du besoin de justice. Il m’arrive parfois d’être invité par des groupes de jeunes qui me questionnent sur l’époque où nous avions le même âge qu’eux. Je parle d’un communisme quotidien, défendu dans toutes les luttes à coup de pieds et de feux, je raconte la vie d’une journée car telle était l’unité de mesure de notre façon de comprendre le mot communisme : non pas dans les patries étrangères qui exerçaient leur pouvoir en son nom, non pas dans le futur antérieur où nous pourrions y parvenir, mais dans le piétinement des jours, où l’orgueil était d’être meilleurs, non pas que le pouvoir constitué ni que nos pères étaient meilleurs que nous, ce que nous avions été le jour précédent, plus généreux, décidés, experts. Notre communisme ne visait pas à saisir les rênes de quelque diligence, il n’attendait pas de partir d’une prise de pouvoir, mais il se déroulait et se consumait dans la vague de nouveaux droits obtenus par besoin de justice et avec une méthode de choc frontal. Nous nous sommes très peu confrontés à l’hypothèse d’un pouvoir nous appartenant, nous avons toujours veillé à la nécessité d’une force à nous qui nous semblait utile et juste, alors que le pouvoir fort était suspect. Moi, je sais ce que j’ai fait à ce moment-là, le communisme que je pouvais. Et à la question de savoir si nous étions violents : je réponds oui. Je ne prétexte pas le temps et le lieu, le sang déjà versé et les injustices. Je réponds oui : que c’est à eux, ces jeunes, de chercher pour nous les pièces justificatives, s’ils le désirent. »
Oreste Scalzone, LA RÉVOLUTION ET L’ETAT, Insurrections et “contre-insurrection”
dans l’Italie de l’après-68 : la démocratie pénale, l’Etat d’urgence

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Depuis le 15 mai, beaucoup de jeunes et aussi des moins jeunes, chômeurs et précaires pour la plupart, occupent en permanence la Puerta Del Sol à Madrid. Ils ont été presqu'aussitôt imités à Barcelone, Athènes, Paris et d'autres villes de France.

Pendant ce temps en Espagne, le PSOE au pouvoir a reçu une sanction électorale terrible aux élections municipales et régionales le dimanche 22 mai : 600 000 de ses électeurs se prononçaient pour le Parti populaire (droite) et 220 000 autres se portaient vers Izquierda Unida (la coalition de la gauche unie). Le PSOE a perdu les mairies de Barcelone (au profit des catalanistes), de Séville, de Saint-Jacques de Compostelle, de La Corogne, de Leon,  et presque toutes les régions qu'il dirigait : les Asturies, la Manche, l'Aragon, les Baléares, etc..Pour l'opposition de droite, c'est une victoire, mais une victoire par défaut : on a moins voté pour elle que contre le PSOE.

A Barcelone, la droite a gagné les élections dimanche dernier, quelques jours après (vendredi) elle envoyait la police nettoyer  la Place de la Catalunya des indignados qu'elle contenait encore : Dans la ville du Barça il fallait d'urgence rendre la place au tifosis et au business du foot.  Il était impensable d' hypothéquer le triomphe à domicile du club, opposé à Manchester en finale de la Ligue des Champions.

Pascal Holenweg , journaliste à La Tribune de Genève résume clairement la raison de ces mouvements contraires, en précisant "qu' elle ne vaut pas que pour les socialistes espagnols"   :

" ...  à quoi bon voter pour des socialistes s'ils mènent une politique plus droitière encore que celle du gouvernement de droite qui précédait le leur ? Quand le taux de chômage atteint 21 % (et même 45 % chez les jeunes), qu'aucune politique économique n'est proposée comme alternative à celle qui avait laissé la croissance se construire sur le tourisme et la spéculation immobilière, que la gauche institutionnelle n'offre aucune résistance à l'application des plans imposés par l'Europe et le FMI, non pas tant pour sortir l'Espagne de la crise que pour permettre à ses créanciers de toucher les intérêts de leurs prêts, un résultat comme celui que vient de subir le PSOE est logique. Logique, et mérité. Le bilan du gouvernement Zapatero, avant qu'il ne sombre dans l'atonie et la résignation à se transformer en exécutant docile des ukazes des grands argentiers européens et mondiaux, n'était pourtant pas insignifiant (moins cependant sur le terrain économique et social que sur le terrain culturel et sociétal : adoption du mariage homosexuel, libéralisation de l'avortement, rupture avec le silence officiel sur les crimes du franquisme...) -mais à un gouvernement socialiste, on est en droit de demander plus. On est surtout en droit de lui demander, d'abord, de se refuser à faire ce que le gouvernement socialiste espagnol a fait, pour complaire à ses « partenaires » internationaux : réduction de salaires, suppression de prestations et de protections sociales, éloignement de l'âge de la retraite... Résultat ? L'électorat de gauche a, quand il l'a pu, voté pour des formations d'opposition régionale à la politique nationale -et de ce point de vue la victoire de la coalition de la gauche nationaliste basque Bildu, que le gouvernement voulait interdire sur la suspicion de proximité avec ETA, alors qu'elle avait appelé ETA à renoncer définitivement à la lutte armée, est exemplaire. Bref, l'électorat espagnol a balancé un solide coup de pied au cul d'un PSOE incapable de choisir entre les Indignés de la Puerta del Sol et les indignités d'une cure d'austérité payée par celles et ceux qui sont déjà les victimes de la crise. Le PSOE a dès lors le choix : rejoindre  un mouvement de refus de l'injustice sociale (..avec quelle crédibilité ?), ou terminer le sale boulot d'une politique de droite que la droite, rigolarde, n'a même pas besoin d'assumer, puisque la gauche le fait à sa place et le fait payer à la base sociale de la gauche.  "
[  blog in La Tribune de Genève  ]


Jusqu'ici, ni la rue ni les urnes n'ont réussi à faire dévier Zapatero d'un millimètre : comme son collègue grec, comme Jospin en son temps, le chef du gouvernement "socialiste" a réaffirmé contre vents et marées qu’il poursuivrait sa politique d’austérité.


Toute la sympathie naturelle que nous éprouvons pour les manifestants espagnols ne saurait gommer la critique et les questions pressantes qui se posent au mouvement.

1- La référence au printemps arabe n'est pas si évidente, car elle est posée à Madrid et Paris dans un contexte différent des conditions plutôt âpres de la lutte contre les systèmes policiers totalitaires du Maghreb. Personne ne prétend que le peuple espagnol est complètement étouffé, comme il le fut sous le régime franquiste d'avant 1981... on admettra volontiers que le régime bourgeois est un régime de liberté surveillée, où la parole est libre... car elle ne compte pour rien.

Les manifestants de la Puerta Del Sol représentent un peu plus que les gens réunis en  permanence, leur activisme et leur essaimage heureux dans les quartiers de Madrid ne vont pas sans rappeler les prémices du Mai rampant italien à Rome, Naples... Ils ne sont néanmoins (encore), rejoints par des poignées de militant(e)s "internationalistas" qu’une avant-garde résolument  (?) pacifiste. Ici s'arrête la comparaison avec l' Italie des 70's. Tandis qu'en Tunisie, par exemple, les manifestants décidés à en découdre, parfois au péril de leurs vies, bénéficiaient du soutien ouvert de l'immense majorité du peuple.

2- "Mouvement citoyen indépendant et autogéré" le M-15 et ses épigones ont des idées généreuses et justes, socialement très avancées (cf annexe), c'est un printemps des idées pour une fraction de la jeunesse qui découvre tout, une fête de la fraternité retrouvée, un mouvement en ébullition, éperdument désireux d'une autre société, une efflorescence de slogans magnifiques, une école de la démocratie directe.
La plupart des propositions avancées par ces assemblées tracent le cadre d'une réforme très ambitieuse des institutions existantes pour davantage de transparence des décisions, etc.  Elles ne prônent donc pas la subversion pure et simple du régime parlementaire bourgeois au profit d'une forme différente et supérieure de démocratie. Elles réclament entre autres (toutes plate-formes confondues)  "Une réforme des conditions de travail de la classe politique" (sic) ou une "réduction des dépenses militaires"  accompagnée de "la fermeture des usines d'armement" ou encore, et c'est évidemment l'élément-clé, le plus intéressant, "la convocation d'une Assemblée Constituante".
Les droits à un revenu, un logement et un emploi digne figurent en bonne place, les revendications féministes sont réactualisées, des nationalisations ou la laïcité de l'éducation sont exigées, les grandes fortunes sont rabotées... encore que c'est assez cool finalement: on peut quand même continuer à amasser des fortunes à condition de raquer un peu plus. Dommage, Mélenchon lui, "au-dessus de 20.000 euros de revenus mensuels, il prend tout". Enfin le terme de socialisme, projet réputé propre à la gauche, n'est pas évoqué, même en passant. A croire qu'il a été totalement discrédité avant d'avoir vécu.

Le Parti de Gauche en France et d'autres ont néanmoins de bonnes raisons de frétiller, et certains de s'extasier sur le Manifeste de la Bastille, -Une V.F du M15 en un lieu où sont activement présent(e)s des militant(e)s de ce parti- : "Mais c'est notre programme, c'est formidable !"  Encore faudrait-il que le citoyen lambda, qui ne vit pas que de politique, et qui est formaté, ici comme là-bas, au mieux, par l'alternance et le bipartisme, ait une idée de ce que c'est qu'une Assemblée Constituante... Et puis, comment faire passer tous ces rêves de révolution sous les fourches caudines des institutions bourgeoises, autrement-dit par l' isoloir ? La "révolution par les urnes" à laquelle tiens tellement Mr Mélenchon n'est-elle  pas, au fond, une illusion plus désarmante encore ? Les indignés, si on veut bien les prendre au sérieux, nous permettent au moins de re-poser la question.

3- Le rejet fièrement affiché des organisations syndicales et politiques est compréhensible. Il est en effet illusoire de compter, en Espagne et ailleurs, sur les bureaucraties syndicales ou politiques généralement engluées dans la cogestion. Mais ce serait aussi un non-sens de camper sur cette position. Qu’on le veuille ou non, il est indispensable en France, comme en Espagne de s'adresser dès maintenant aux forces syndicales, et aux forces de la gauche de gauche et de l'extrême-gauche européenne, qui cristallisent chacune à leur manière, sur les lieux de travail ou dans le champ politique, les résistances concrètes à la domination du capital financier.


La meilleure chose qui puisse arriver au(x) mouvement(s) "15-M", et leur offrirait une porte de sortie honorable, serait peut-être leur internationalisation durable en une formation politique de masse d'un genre nouveau,  réellement démocratique (!) , coordonnée d'emblée à l'échelle européenne, internationaliste en actes,  capable de commencer à secouer le noeud coulant des systèmes partidaires et parlementaires nationaux et européens pour faire, enfin, bouger les lignes à gauche et ouvrir l'avenir.

Sans quoi les lendemains des manifestants des plazas déchanterons très vite. Il n'empêche que, comme l' a écrit un lecteur de Mediapart admiratif, " Les espagnols sont en train de donner une leçon au monde. En train d'inventer quelque chose d'inoui."
Bon, alors, occupons l'espace public, pique-niquons ensemble, discutons. Une trentaine de convives dont ma pomme participaient hier soir à la Fête des Voisins de ma résidence... On est 250 au bas-mot à y vivre. Il y avait un Monbazillac de derrière les fagots... Tant pis pour les autres !

Nous n'avons pas fini de nous asseoir toujours plus nombreux sur les places publiques pour partager et espérer... que celà ne fait que commencer...

JMB

[edit 29/05] Je découvre que le slogan repris en titre de ce billet a plu aussi à Clémentine Autain, et qu'elle en a fait le titre de sa chronique pour France-Culture.  Son regard sur l'actualité politique est toujours apprécié, parfois proche, et ici assez différent ^^.


A lire :
- "La jeunesse espagnole est capable de s'organiser seule, sans parti ni syndicat" , Interview de Jaime Pastor Verdú, politologue à l'université de Madrid, le Monde
- " Les 15-M à l'assaut des quartiers de Madrid " par Ludovic Lamant, Mediapart (article payant)
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A Grenoble, les indignés se réunissent tous les soirs à partir de 19 heures Place Victor Hugo.

Liste de diffusion :
http://groups.google.com/group/grenoblerevolution-communication

vendredi 27 mai 2011

D'ailleurs nous sommes d'ici


Convergence des luttes
D'une manière ou d'une autre (cortège St Bruno) nous convergerons Samedi 28 Mai avec les "indignés de la place Victor Hugo" (en français dans le texte)  - contre le racisme, la politique d'immigration du gouvernement, pour le droit s'asile.

Habrá un día
en que todos
al levantar la vista,
veremos una tierra
que ponga libertad.

CANTO A LA LIBERTAD - José Antonio Labordeta
Cliquez plusieurs fois sur l'image pour agrandir

lundi 23 mai 2011

España ya tiene su revolución

[edit] Rassemblement GRENOBLE  
Lundi 23 mai 20h Place Victor Hugo
réclamons Une Assemblée constituante
... tout en continuant à taper sur nos casseroles



Révolution en Espagne ? Le mot n'est peut-être pas trop fort. Je ne  fait que reprendre le titre de ce billet d' Enrique DANS, blogueur connu, fin observateur de la situation politique dans son pays. Pour l'instant ça prend un peu la tournure d'une révolution de velours. Dans les usines et les bureaux le travail à repris après le repos dominical.... mais pour  ceux qui ne travaillent pas (40% de la jeunesse espagnole dans la vie active), l'affaire n'est pas la même. Hier les "socialistes" espagnols ont subi de sévères défaites aux élections municipales, comme à Barcelone, reconquise par la droite.... mais par défaut, mécaniquement.
Quel jeune se soucie des élections en Espagne ? Quel jeune se soucie des futures élections en France ? Vous voyez le rapport ? Non ?

Journalistes du maintien de l'ordre (Eric Hazan)


Vous avez entendu parler du pacte entre les trois grands partis espagnols, de droite et de gauche, pour faire passer la Ley Sinde, une loi liberticide inspirée de la sarkozyssime Hadopi ? de la manifestation du 15M (15 mai), 42.000 personnes sur la page Facebook et... au moins autant au rendez-vous dans la rue  à Madrid ? ;) Du camp de la Puerta Del Sol en plein Madrid depuis 7 jours ? Non plus ? C'est que vous ne lisez pas les journaux depuis huit jours... ou que vous regardez trop le JT sur TF2, ce qui revient au même ^^.

Pour en savoir plus, reportez-vous  dare-dare au blog de mon excellente camarade Corinne Morel-Darleux, conseillère régionale PG/FdG  qui émet à jets continus de précieuses infos de sa correspondante sur place Céline Meneses, c'est comme si on y était ou presque !

Répliques à Paris, Lyon...

Comme on le dirait d'un tremblement de terre qui a passé les côtes de l'Afrique du Nord, et secoue l'Espagne actuellement... La Place de la Bastille est occupée depuis hier...

Voici le texte adopté par l' Assemblée Générale permanente de la place de la Bastille dimanche 22 mai 2011 :


Démocratie réelle, maintenant !

Depuis le début de la crise financière en 2008, nos gouvernants ont décidé de mettre à genoux les peuples au lieu de faire payer les banques. Les démocraties européennes ont été séquestrées par les marchés financiers internationaux. Nous sommes pris à la gorge par les plans d’austérité qui se multiplient partout en Europe. Le chômage a explosé et plonge dans la précarité et la misère des millions de personnes. La crise touche tout le monde. En France, alors que les profits du CAC 40 ont doublé, le chômage des jeunes atteint 25 %. En Espagne, c’est 40 % des moins de 35 ans qui sont sans emploi.
Face à cela, le peuple espagnol s’est soulevé. Depuis le 15 Mai, ce sont des dizaines de milliers d’espagnols qui occupent les places jour et nuit. Le mouvement Democracia Real Ya ! (Une démocratie réelle maintenant !) s’organise autour de deux axes de revendications : régénération démocratique du système politique et défense d’une politique sociale. Il s’agit d’une véritable mobilisation citoyenne totalement indépendante et autogérée.
Suite aux rassemblement de solidarité organisés par les Espagnols résidant en France, nous citoyens nous reconnaissons dans les aspirations du peuple Espagnol. Nous appelons chacun à devenir acteur de cette dynamique de changement. La révolte des pays arabes a traversé la Méditerranée. Le réveil du peuple espagnol envoie un message clair à tous les européens, à nous de saisir cette opportunité.
Face à cette oligarchie politique qui détient tous les pouvoirs, revendiquons la convocation d’une Assemblée Constituante pour rappeler à nos gouvernants que le seul souverain, c’est le peuple !
Face à la poignée d’ultra riches qui parasitent notre société, exigeons une nouvelle répartition des richesses !
Nous appelons donc partout en France à l’organisation de rassemblements et d’occupations pacifiques des places publiques. C’est en nous réappropriant l’espace public que nous déciderons ensemble des revendications et des moyens d’action (culturels, artistiques, politiques et citoyens).
La seule limite à l’exploitation, c’est la résistance à l’exploitation !

Voté à l’unanimité par l’Assemblée Générale de Paris,
Place de la Bastille,
Dimanche 22 Mai 2010

jeudi 19 mai 2011

Astrologie: 2012 sera pour DSK une année géniale

Il a l’argent, il a le pouvoir, il a une Porsche Audi : il aura la femme. (slogan publicitaire)

 Dans un entretien à Paris Match, Elizabeth Teissier prévoit "peut-être un destin présidentiel" pour Dominique Strauss-Kahn en 2012, car "depuis 2010, Pluton imprime un grand tournant dans son destin, qui se prolonge sur le printemps 2012. 2011 sera pour lui une année géniale : à 62 ans, c'est l'année de sa vie ! S'il doit prendre une grande décision entre le 10 et le 15 septembre, il connaîtra des doutes et des interrogations- jusqu'en décembre 2011", a ajouté l'astrologue. "Le président de la République pourrait donc ne pas être réélu", a-t-elle encore poursuivi.

Disparition

[edit] : Depuis Puttaparthi, Inde du Sud, jeudi 19 mai 2011

Tandis que que le CAC 40 encore sous le choc peine à sécher ses larmes après la chute du Prince de la Finance Mondiale, on apprend ce matin la mort du grand Gourou indien Sathya Sai Baba à l'âge de 96 ans.  
Sai Baba laisse derrière lui 25.000 temples, 3.000 écoles, des dizaines de millions d'adorateurs éplorés, et aussi une fortune s'élevant, selon les estimations, entre 6 et 23 milliards d'euros à quelques dizaines de milliards près.
En effet sa fondation, ou plutôt son empire financier bénéficiait  d’un statut religieux qui, dans ce pays, exempte de publier ses comptes.
Puisse l'esprit du très haut et miséricordieux Sai Baba accompagner DSK et le Parti Socialiste afin de traverser dignement les épreuves que Dieu leur a infligées, sur la Voie de la Vérité Vraie, pour le salut de la France (VVF).

Qu'il nous le dise ici, celui qui connaît le séjour caché de ce précieux oiseau
Les vaches donnent leur lait par sa tête,
et revêtues d'un voile, elles boivent l'eau par son pied

Le Véda (RS I.164.5-7)
p.c.c JMB

mardi 17 mai 2011

Mettre fin à l'impunité d' Israël - Conférence débat le 24 Mai

affiche24mai

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lundi 9 mai 2011

Paroles de Résistance 14-15 mai aux GLIERES
















Les 14 et 15 mai, nous nous retrouverons au plateau des Glières pour notre rassemblement annuel "Paroles de Résistance". L’écrasante opinion négative de la population à l’égard de Nicolas Sarkozy exprime l’incapacité du ‘président des riches’ à respecter le peuple français dans sa diversité en tant que chef d’Etat.
Viendra-t-il faire son « pèlerinage » au Plateau des Glières cette année quand bon lui semble ? Qu’importe ! Au delà du personnage qui ne trompe plus grand monde, ce sont les politiques publiques asservies aux financiers, la perte du pouvoir du citoyen face aux forces de l’argent et la remise en cause de certains droits de l’homme que nous comptons dénoncer. Les directions qui sont prises actuellement sont complètement opposées à celles prises dès 1943 par le Conseil National de la Résistance qui a fait naître la Sécurité Sociale, construire les retraites par répartition ou encore développer la liberté de la presse. Ce programme de solidarités fait aujourd’hui partie intégrante de l’identité française.
Ainsi, les citoyens s’engagent dans la résistance d’aujourd’hui en honorant celle d’hier lors du rassemblement et pique-nique citoyen au plateau des Glières le dimanche 15 mai 2011.

Paroles de Résistance

à 10h30 sur le plateau des Glières :
Ce sera le pique-nique citoyen, sans slogan ni banderole, où interviendront les résistants d’hier aux côtés des résistants d’aujourd’hui.
S’exprimeront à la tribune :
- François Amoudruz (ancien résistant, ancien déporté, actuel vice-président de la Fédération Nationale des Déportés Internés Résistants et Patriotes)
- Walter Bassan (ancien résistant, déporté)
- Edgar Morin (sous réserve)
- Pierre Pranchère (ancien résistant)
- Elise Aubry et Julien Bayou, sur l’accès au logement (du collectif desJeudis Noirs)
- Jean-Pierre Dubois, sur les droits sociaux (actuel président de la Ligue des Droits de l’Homme)
- Valérie Franciosi et Corine Pointet, sur le respect du droit au repos(caissières en grève contre le travail dominical depuis 76 dimanches)
- Philippe Marquet, sur la survie des paysans (agriculteur en procès avec la firme Lactalis)
- Radhia Nasraoui, militante contre la torture (une des leaders de la révolution tunisienne)
La veille, samedi 14 mai, se tiendra à Thorens-Glières un :

Forum des résistances

Cette journée sera consacrée aux débats, aux films et aux conférences en présence entre autres de Patrick Pelloux (médecin urgentiste), du professeur Grimaldi, de Frédéric Lordon (économiste), de Gérard Mordillat (écrivain et scénariste), de Charles Piaget (ex-leader des LIP), de Michel Etievent (historien), Bastien Cazals et Alain Refalo (instituteurs désobéisseurs) etc.
Un appel des anciens résistants aux jeunes générations en vue des prochaines échéances électorales sera lancé ce jour là en présence de Stéphane Hessel, Léon Landini et d’une dizaine d’anciens résistants.
En raison du climat politique actuel, du succès du livre "Indignez vous !" de Stéphane Hessel qui a pris naissance lors de notre rassemblement, du crédit acquis lors des éditions précédentes, la participation s’annonce très importante.
"Paroles de Résistance" est devenu un évènement national !
Fraternellement

Le CRHA

dimanche 8 mai 2011

Verbatim : Brigitte Fontaine

«Tout le monde se révolte autour de nous, les pays arabes, musulmans et nous, on est comme des cons, on attend les élections de 2012.»

Brigitte Fontaine .

mercredi 4 mai 2011

Mort du Grand méchant d'Allah (2), suite et pas fin

[Edit 3 - 4 mai 2011] Sur la pratique de la torture comme moyen officiel d' extorquer des aveux aux Etats-Unis, comme sur les conditions rocambolesques de " l'élimination" de Ben Laden, je suis loin d'être seul à me poser des questions dans mon billet du 2 Mai (jour de sa disparition). Florent Blanc, spécialiste en politique étrangère américaine et chef de projet à l' Ecole de la Paix, une ONG Grenobloise, s'en pose aussi cf interview ici
( site du Daubé ).  

JMB

Halima, Majned, Waël, Mado, Révolutions en marche



Femmes Tunisiennes dans le processus révolutionnaire. Un court entretien, passionnant, avec Halima Jouini de l'Association Tunisienne des femmes démocrates (ATFD).
Il s'appelle Majned Chérif. C'est un jeune militaire syrien qui a préféré déserter plutôt que de tirer sur des manifestants désarmés : son témoignage est sous-titré en anglais.
Il s'appelle Waël Ghoneim et tout le monde connaît maintenant ce jeune cyber-révolutionnaire égyptien. Ici, invité à la cérémonie organisée par le journal Times en l'honneur des 100 personnalités de l'année. 
Il s'appelle Mado, c'est un peu le Ben Harper égyptien. Il a composé une chanson pour souhaiter aux fils Moubarak, Gamel et Alla, un bon séjour à la prison de Tara.

lundi 2 mai 2011

Mort du Grand méchant d'Allah

Jouet Ben Laden (2003)© Akhtar Soomro / Polaris 
Et Obama c'est le gentil, voyons ! le bon papa de la nation. Sa réélection semble déjà assurée dans un fauteuil, même si ça va sûrement un peu pétarader dans le monde islamique et à ses franges.

Le paradoxe, c'est que son prédécesseur Bush-le-va-t'en guerre, avait été giclé par le peuple américain, pour avoir non seulement appauvri les plus pauvres, et jeté sur la paille des millions d'américains des classes moyennes, mais aussi échoué aux marches de l'empire (on n'ose écrire en "politique étrangère"), et s'être enlisé dans deux guerres, dont une guerre de nettoyage en Afghanistan, Pour avoir, oh, à la marge, officialisé la détention et la torture de prisonniers de guerre au mépris de toutes les conventions internationales, etc.

A la misère morale et matérielle de couches grandissantes de la population, à l'avilissement des moeurs de l'oligarchie et au sentiment grandissant d'impuissance, d'angoisse et de gâchis laissés par l'ère Bush-fils, s'était ajoutée l'indignation générale de l'opinion américaine devant les défaillances hallucinantes d'une administration incapable de porter secours aux milliers de victimes de l'inondation de New-Orleans.

Pour conclure une traque de dix ans, Washington n'a pas hésité à agir au Pakistan, au nez et à la barbe de son soi-disant allié souverain, afin de se débarrasser SANS JUGEMENT ni témoins d'un ancien protégé encombrant.

Alors, qui remplacera l'ex-Grand Méchant numéro un ?
Eh bien, le numéro deux, qui saura vite se faire un nom. Ou un autre, les prétendants se bousculent pour prendre la place de l'ex-tenant du titre dont la dépouille aurait été jetée aux requins... (cf edit 1); tandis qu' à Guantanamo, des hommes continueront de croupir sans jugement, au mépris des promesses électorales.

Et bien sûr, le "problème terroriste" reste entier.

[ Edit 1 : ] Le corps de Ben Laden a été immergé en mer, quelques heures après sa mort, affirment les chaînes de télé américaines.
Ni vu ni connu. Plus de traces !
Prochain titre dans les journaux: Oussama bouffé par les requins ?

[ Edit 2 : ] Le communiqué de l’Élysée dit texto : « Pour ces victimes [du 11/09], justice est faite. »
Ah ? Donc, suivant l'exemple américain, une, la France se préparerait à abolir l'abolition de la peine de mort, deux, l'Etat de droit ? Trois, la responsabilité de Bin Laden comme commanditaire de longue main de cet attentat horrible n'a jamais été objectivement établie...
Trois conneries en un seul bout de phrase, le très très petit chef de l' état était en grande forme ce matin...
JMB

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