[EDIT MARDI 23 JUILLET] : La censure ordonnée par la Cour d'appel de Versailles à l'encontre du site Mediapart a pris effet officiellement lundi 22 juillet au soir. La rédaction de mediapart.fr va se pourvoir en cassation contre cette décision. En cas d'échec, elle se tournera vers la Cour Européenne des Droits de l'Homme.
[ EDIT LUNDI 15 Juillet ] De Maistre fait exécuter la censure de Mediapart
Patrice de Maistre, ex-gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt, a officiellement signifié ce lundi au journal Mediapart l'arrêt de la cour d'appel de Versailles ordonnant de retirer toute citation des enregistrements Bettencourt.
Mediapart dispose donc de huit jours pour supprimer toute citation écrite ou audio de ces enregistrements. La sanction financière prévue est très lourde : 10 000 euros par infraction constatée et par période de vingt-quatre heures. Un calcul par l'absurde évaluait -au vu des 800 articles, des 2 000 billets de blogs et des dizaines de milliers de commentaires publiés sur Mediapart- une sanction financière potentielle de plus de 700 millions d'euros par mois !
Que pouvons-nous faire ?
1.Lire l'appel "Nous avons le droit de savoir" (accès libre)
2.Signer ici cet appel-pétition de soutien à Mediapart.
3.Faire jouer à fond l'effet Streisand (Liens et howto au bas de ce billet).
Solidarité pour de vrai avec Mediapart !
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Rappel des faitsIntroduction de l'article « Mediapart condamné, la presse menacée » (accès restreint):
« Saisie par Olivier Pelat, le tuteur de Liliane Bettencourt, la première chambre civile de la Cour d’Appel de Versailles a, dans un arrêt rendu ce jeudi, condamné Mediapart pour atteinte à l'intimité de la vie privée.
Elle nous ordonne de retirer sous huit jours « toute publication de tout ou partie de la retranscription des enregistrements illicites réalisés au domicile de Liliane Bettencourt », ceci sous astreinte de 10 000 euros par jour de retard et par infraction constatée, et nous fait injonction de ne plus publier « tout ou partie de ces enregistrements sur tous supports, électroniques, papier ou autre », cela toujours sous astreinte. Mediapart, qui n'a publié que des informations d'intérêt public, formera un pourvoi en cassation contre cette décision qui contredit les textes européens sur le droit à l’information.
Par ailleurs, la chambre criminelle de la Cour de cassation a, le 31 janvier 2012, reconnu que les enregistrements réalisés par le majordome de Liliane Bettencourt étaient une preuve recevable dans la procédure pénale pour « abus de faiblesse » qui a été instruite à Bordeaux (...) »
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Nous avons le droit de savoir !
Face à cette intimidation qui constitue une atteinte grave à la liberté d'informer, vous pouvez soutenir la rédaction de Mediapart de deux manières :
- Signer l'appel-pétition " Nous avons le droit de savoir ! " lancé par la rédaction de Mediapart.
- L' appel ici en ANGLAIS
- Amplifier l'effet Streisand ... Si vous n'êtes pas déjà initié au partage de fichiers dit en "peer-to-peer", voici une belle occasion de passer aux travaux pratiques. Vous allez voir c'est assez simple.
L' effet Streisand contre la censure !
Quelques heures après la publication de la décision des magistrats versaillais, une bonne partie des contenus incriminés avait déjà été copiée et ré-hébergée ailleurs. On appelle ça " l' effet Streisand ".
L'expression désigne l'effet induit par la reproduction et la diffusion massive d’un contenu visé par une procédure de censure. Concrètement, plus un censeur demande le retrait d’un article, d’une photo ou une vidéo, plus ce document est reproduit, augmentant de manière exponentielle sa visibilité.
Cette expression aurait pour origine la procédure engagée en 2003 par Barbara Streisand contre un photographe qui en toute bonne foi aurait pris un cliché de la propriété privée de l'actrice ... afin d’étudier l’érosion du littoral. Au bout du compte, non seulement la star n'a pu faire interdire la photo, mais en un mois, celle-ci sera vue par des centaines de milliers de personnes grâce à la mobilisation des internautes.
Depuis, « l’effet Streisand »
est devenu l'un des mécanismes de défense de prédilection des
internautes. Il permet de protéger les lanceurs d’alerte en
garantissant une surexposition médiatique contre le(s) censeur(s) qui
souhaite(nt) les faire taire. On a pu le voir à l’œuvre encore récemment en réponse aux
pressions exercées par la DCRI pour faire retirer de Wikipédia un
article sur une station hertzienne militaire.
À l’annonce de la condamnation de Mediapart, « l’effet Streisand »
est donc apparu comme une évidence à de nombreux internautes qui ont évoqué, dans les minutes qui ont suivi, la possibilité d’héberger les
enregistrements et articles incriminés consacrés à l’affaire Bettencourt.
:-:-:-:-:-: HOWTO :-:-:-:-:-:
Vous trouverez sur le site de peer-to-peer The Pirate Bay un fichier portant l'extension « .torrent » intitulé « Mediapart – Dossier Bettencourt ». Le lien spécial qui pointe sur ce genre de fichier s'appelle aussi un "magnet".Téléchargement:
A l'aide du logiciel (gratuit) approprié au traitement de ces petits fichiers particuliers l’internaute pourra télécharger et faciliter la diffusion d'un pack de 95 articles au format web, 82 sons au format mp3, 79 images et 14 pages au format PDF, soit une bonne partie des contenus de Mediapart visés par l’arrêt de la cour d’appel de Versailles.
Vous devez juste vous assurer que le logiciel sait utiliser le protocole de transfert P2P BitTorrent. FrostWire par exemple est dans ce cas, et il est porté sur toutes les plateformes.
Vous pouvez bien entendu décompresser l'archive téléchargée pour en contrôler le contenu et satisfaire votre saine curiosité (!), mais ne la détruisez pas, et si vous n'êtes pas un expert, ne la renommez pas et ne la changez pas de place.
Diffusion:
Pour participer à la diffusion, il suffit de vérifier que le mode partage est activé dans votre client BitTorrent (c'est généralement le cas par défaut) et qu'il s'applique au pack téléchargé. Pensez simplement à lancer ce logiciel et à le laisser ouvert en permanence dans un coin (ces softs "consomment" très peu de ressources-machine et on peut "régler" finement la bande passante montante et descendante allouée...)
Principe de base : Toujours essayer de téléverser au moins autant de données que vous n'en téléchargez. C'est la meilleure façon de faire (très bien) vivre le réseau BitTorrent !
Vos responsabilités : Le réseau P2P BitTorrent est légal, mais il ne garantit en aucun cas votre anonymat vous pouvez donc être tenu pour responsable des contenus mis en partage. Partager des musiques, films, logiciels ou autres oeuvres protégées par des droits d'auteur est une opération illégale.
Pour aller plus loin : Comprendre les principes du peer-to-peer
Bon, maintenant que vous voilà équipés, à vous de jouer:
Encore une fois, pour que ce lien direct fonctionne, vous devez disposer au préalable sur votre machine d'un logiciel client BitTorrent correctement paramétré, comme expliqué plus haut.
Une fois votre archive téléchargée, vérifiez qu'elle est partagée, comme expliqué plus haut.
C'est la seule chose à faire pour nourrir une diffusion automatique et massive de l'archive, en toute sécurité technique pour tous.
Les autres liens ci-dessous pointent en clair sur des archives compressées ou sur des répertoires de fichiers unitaires, sans autre objet que de maintenir les documents à la disposition de tout le monde, au-delà de la date de retrait ordonnée à Mediapart par la Cour d'appel de Versailles. Toutes ces ressources peuvent disparaître du jour au lendemain.
Miroirs:
- http://dl.free.fr/oXnUyvA0e [ Fichier mediapart_bettencourt_clean_pack.tar.gz ]
Fichiers audio:
http://dinos.org/
Fichiers PDF:
http://zeropi.net/mediapart-bettencourt/articles_mediapart_bettencourt.zip
http://mirror.6x9.fr/mamizinzin/pdf
Script de téléchargement des PDF :
http://pastebay.net/1245608
Tous fichiers:
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