Au terme d'une interview houleuse en direct, Piers Morgan n'avait pu s'empêcher de qualifier son interlocuteur Larry Pratt, directeur général de l'Association des Détenteurs d'Armes ("Gun owners of America" ) d'homme " incroyablement stupide et dangereux " en l'entendant proférer ses inepties.
Le Texas est l'un des rares endroits au monde où le simple fait d'être un journaliste à peu près sain d'esprit est perçu comme un danger plus redoutable qu'une arme de guerre entre les mains d'un plouc ivre... On touche le fond.
Si l'administration américaine sous pression validait la requête d'ultra beaufs hystériques qui utilisent le droit de pétition inscrit dans la Constitution ¹ pour réclamer la tête d' un journaliste, ce serait évidemment un nouveau recul d'une extrême gravité pour la plus précieuse des libertés publiques, la liberté d'expression.
Il n'est pas encore exclu à l'heure où j'écris, que Piers Morgan ne puisse plus exercer son métier aux Etats-Unis et soit contraint de quitter le pays. Sous nos chaleureux applaudissements.
A suivre.
(¹) " Congress shall make no law respecting an establishment of religion, or prohibiting the free exercise thereof; or abridging the freedom of speech, or of the press; or the right of the people peaceably to assemble, and to petition the Government for a redress of grievances."
-The First Amendment, United States Constitution.