mercredi 30 avril 2014

D'un agent du personnel, après les adieux de Michel DESTOT, ancien maire de Grenoble.

Aux Agents...

Monsieur le maire sortant,

Je vous remercie pour l’attention que vous nous portez au moment de votre départ.
Aussi loin que remontent mes souvenirs, en dehors des vœux de nouvel an, il semble bien que ce soit là votre unique courrier à l’attention de tout le personnel depuis 19 ans.

La distance que vous avez installée entre vous et le personnel pendant vos trois mandats hante encore ceux qui parmi nous ont souhaité à un moment ou un autre vous rencontrer. Monsieur le maire ne reçoit le personnel qu’en tant que citoyen (électeur), pour des questions professionnelles, adressez-vous à l’adjointe au personnel MJ Salat, répétait sans cesse votre entourage.

Le service public de haut niveau de qualité, dites-vous, que nous avons porté, a fait l’objet au sein des services, d’audits à répétition et de réorganisations incessantes qui ont plongé les équipes et les personnels dans de grandes souffrances.

L’interventionnisme des élus dans le fonctionnement courant des services a souvent déstabilisé ces derniers et placé le personnel en porte-à-faux entre vos promesses à la volée d’une part et vos budgets restreints d'autre part.

Vous avez choisi de multiplier les directions au détriment des personnels de terrain et d’exécution.
Vous avez imposé un management venu du privé mis en œuvre parfois par des carriéristes qui n’ont que faire du développement de Grenoble et du bienêtre des habitants.

En juste retour des efforts du personnel vous avez été prompt :
- Au recours à la précarité voulu par Jospin (les CES et emplois jeunes), voulu par Ayrault (emplois d’avenir)
- Au travail gratuit voulu par Raffarin (journée de solidarité)
- Aux retenues sur salaires voulues par Sarkozy (journées de carence) pour maladie
- En dictant vos propres règles restrictives pour limiter au maximum les avancements de carrière.

Monsieur le député-maire votre mandat à l’Assemblée nationale vous a permis également
- de troquer les retenues des jours de carence contre le blocage des salaires des fonctionnaires
- de voter la prolongation des années de cotisation retraite au-delà des espérances de Fillon, Sarkozy et de leurs propres lois qui nous renvoient avec les vôtres directement au 19e siècle.

Merci, Monsieur le maire sortant, de nous souhaiter le meilleur pour notre avenir, car je ne crois pas que nous ayons déjà connu ce meilleur, alors permettez-nous de rêver un peu.



Denis BAGARRY,
Technicien du bâtiment , prévention du vandalisme,
Antenne Mairie - Secteur 6.

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