vendredi 10 juillet 2015

Et si l'arbre brûle - Angélique Ionatos



Les poètes sont en exil. Dans notre monde, soumis à une nouvelle barbarie celle de la ploutocratie, il nous faut les interroger pour retrouver la mémoire et l'utopie tout à la fois.
Ce sont eux qui veillent sur notre humanité.
Ma « belle et étrange patrie » qui a déposé une terre si fertile sur mes racines,
m'a enseigné que la poésie depuis toujours nourrit le chant.
Et ce chant peut devenir un cri.

Aujourd'hui la Grèce est défigurée.
Les Grecs sont humiliés.
Le premier devoir d'un artiste est de témoigner de son temps.
Et de résister! « Chacun selon ses armes », disait le poète Elytis, pour redonner espoir et dignité.

Souvent je me sens découragée et impuissante face à tant de malheur.
Parfois je suis même tentée de me taire.
Alors je lis mes poètes. Leurs mots jamais ne s'oxydent à l'haleine du désespoir.
Leur parole est politique et souvent prophétique.

Et voilà que l'espoir revient comme « un chant de maquisard dans la forêt des aromates ».
Ce cri et cet espoir vont habiter aujourd'hui mon propre chant.

Angélique IONATOS

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