mercredi 11 mars 2009

Dogmes abjects


Ce fait divers s'est passé à Recife, au Brésil. C'est un peu dur, éloignez les enfants.

" Une petite fille de neuf ans se plaignait de maux de ventre. Le 25 février 2009, sa mère l’a emmenée au centre de santé, pour découvrir qu’elle était enceinte de jumeaux, suite à des viols répétés commis par son beau-père. Interrogée, Maria révèle qu’elle est victime d’abus sexuels depuis l’âge de six ans. C’est cette vie sexuelle précoce qui a provoqué un déclenchement de ses règles avant l’âge. Son beau-père a reconnu les sévices devant la police.

Le cauchemar n’est pas terminé. Maria a le droit d’avorter, elle se situe même dans les deux seuls cas qui permettent légalement l’avortement au Brésil : le viol et la mise en danger de la santé de la mère. Dans les autres situations, c’est impossible, comme dans le reste de l’Amérique latine, hormis à Cuba et dans la ville de Mexico où un référendum a récemment légalisé l’interruption volontaire de grossesse. Le ministre de la santé voudrait lancer un débat sur la question au Brésil, arguant d’une part que les grossesse précoces brisent les vies des adolescentes, et rappelant le nombre de femmes qui meurent en tentant des avortements sauvages. Des centaines tous les ans.

Dogmes abjects

Mais il se heurte à la détermination de l'Eglise catholique, prête à tout pour, au contraire, en finir avec les deux exceptions de la loi brésilienne. Elle vient de le démontrer avec l’histoire de Maria. Sa mère a été poursuivie par les autorités religieuses, qui ont convaincu le père de Maria de s’opposer à l’interruption de grossesse. La gamine a dû être transférée dans un autre hôpital, pour un avortement d’urgence, à quinze semaines de grossesse. L’enfant mesure 1,33m et pèse 36 kilos. Selon le directeur de la maternité, les risques pour sa vie étaient énormes, son corps n’étant pas prêt à porter deux enfants, sans même mentionner le drame psychologique. Maria a finalement réussi à se faire avorter il y a deux jours, mais l’Eglise vient d’annoncer l’excommunication de tout le corps médical responsable de l’acte." (...)
(extrait du récit de Lamia Oualalou - Blog de Mediapart)

La perversité des curés est à son comble : "un avortement est plus grave qu'un viol"... et manifestement, c'est même plus grave selon eux que trois ans de viols répétés sur une enfant et sur sa soeur à peine plus âgée...
A ce point d'ignominie intellectuelle, on ne peut que gerber. Le dogme, c'est la négation de l'homme. C'est un absolutisme aveugle. Des religions sans pitié ni pardon pour les femmes ne méritent pas de vivre..

Dom José Cardoso Sobrinho (c'est le nom de la vieille baderne de curé qui a conduit cette campagne odieuse) à été nommé au poste d'archevêque à Recife, par Jean-Paul II, en 1985, à la la place de Dom Helder Camara, qualifié en son temps "d'évêque rouge" pour assurer la reprise en main des fidèles.

Modeste consolation : les catholiques perdent 1% de fidèles par an.

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