vendredi 6 mars 2009

L'auto-entrepreneur, stade utime de la précarisation


Le gouvernement invente les auto-entrepreneurs. Ce nouveau statut permet depuis le 1er janvier 2009 aux salariés, chômeurs, retraités, étudiants ou autres - en somme à tout le monde - de développer une activité complémentaire pour augmenter leurs revenus.

Selon François Brottes, député PS de l' Isère qui s' est particulièrement opposé au statut d'auto-entrepreneur lors de son examen à l'Assemblée, ce statut peut amener le salarié "au stade ultime de la précarisation" : (...) " La question du pouvoir d'achat et des salaires est clairement posée. Si les gens sont obligés de faire des heures supplémentaires, de travailler le dimanche et de créer en plus leur boîte pour pouvoir survivre, il y a un petit problème. Cela montre qu'il y a une très mauvaise répartition entre les revenus financiers et les revenus du travail. Le statut d'auto-entrepreneur, c'est le stade ultime de la précarisation. Ce dispositif permettra à une entreprise de demander à son salarié de renoncer à son contrat de travail et de devenir son propre patron. Comme, par ailleurs, le gouvernement a fait sauter la possibilité de pouvoir faire requalifier en salariat le lien de subordination entre un client et son unique fournisseur, on aura une logique d'externalisation du salariat. Tout cela au prétexte que les gens ont le droit d'organiser leur travail. C'est une fausse liberté qui est organisée. Tout cela obéit à une logique parfaitement organisée, traitée dans différents textes du gouvernement, qui consiste à vider le statut du salarié de sa substance." (...)
Extrait d'une interview donnée au journal Le Point. Texte complet ici

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