samedi 22 janvier 2011

Destotisme et despotisme sont dans un bateau...

Dans sa livraison du 21 janvier 2011, le Rouge et le Vert, bulletin du groupe  ADES (opposition municipale grenobloise écolo de gauche et alternatifs) nous apprend qu'une délégation de la majorité du maire Michel Destot conduite par Messieurs De Longevialle (adjoint, homme d'affaire proche du Modem) et Detroyat (Conseiller délégué à la Coopération décentralisée, aux Libertés publiques fondamentales :( et au Devoir de mémoire) , était accueilie à Sfax (Tunisie) durant la semaine où le sort du régime de Ben Ali bascula :

(...) " Il est aussi navrant d’apprendre qu’une délégation d’élus de la majorité municipale de Grenoble se soit rendue en pleine révolution à Sfax, du 7 au 12 janvier 2011 pour discuter avec les autorités de la ville acquises à la dictature. Grenoble est jumelée avec Sfax, mais la majorité municipale a toujours refusé de prendre contact avec les opposants au régime dictatorial. En mai 2009, lorsqu’une élue écologiste, Marina Girod de l’Ain, a fait partie d’une délégation de la ville et qu’elle a demandé la possibilité de rencontrer les représentants Tunisiens de la Ligue des Droits de l’Homme elle a essuyé un refus ferme de l’ensemble des officiels de la majorité. Elle est passée outre. Grâce aux contacts établis par l’intermédiaire des opposants Tunisiens de Grenoble, elle a pu s’entretenir avec l’un des représentants de la Ligue des droits de l’homme de Tunisie. Elle a dû subir quelques critiques acerbes, notamment celle-ci : « on ne fait pas d’ingérence dans les pays accueillants, ce sont des choses qui ne se font pas ».
Nous regrettons vivement que MM. De Longevialle et Detroyat, respectivement adjoint et conseiller municipal délégué au maire de Grenoble n’aient pas eu le réflexe élémentaire de solidarité envers les Tunisiens qui menaient un combat pour retrouver la liberté. Les élu-e-s écologistes vont demander un compte rendu exhaustif du bilan de cette rencontre avec la municipalité de Sfax dont les élus sont tous issus du parti unique. Ont-ils fait savoir à la population qui subissait la pire répression que la Ville de Grenoble était solidaire de leur lutte pour la démocratie ?
Décidemment cette majorité « droite-gauche » devrait vite revoir sa politique de coopération décentralisée pour la rendre conforme à ce que peut en attendre une ville Compagnon de la Libération."

Destotisme et despotisme sont dans un bateau...l'un est tombé à l'eau, l'autre ira-t-il le repêcher ?

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