mercredi 26 janvier 2011

Mélenchon, le rendez-vous de Grenoble

Ouh là ! le gros plan de Jean-Luc Mélenchon en Une de Libération d'aujourd'hui mercredi 26 janvier + 2 pleines pages intérieures...
N' était là, l'était fait, que pour amener le chaland à la joffrinade du jour à lui dédiée en page 2, et sobrement intitulée " Gnafron". L'exécution est sommaire, expéditive, et dans sa conclusion le plumitif n'y va pas avec le dos de sa petite cuillère en argent: " Voter Mélenchon, ce sera bientôt voter Sarkozy".

Ben voyons.

Après l'avoir lu, je tirerai bien le sabre pour l'embrocher comme un poulet, ce plumitif malotru, (en essayant d'atteindre de la même botte le lieutenant de DSK qui lui donne la réplique dans la colonne d'en face) cet employé ployé de la feuille du baron de Rotschild.  Je savais pouvoir compter tranquillement sur JLM, invité samedi des "Etats généraux du Renouveau" organisés à Grenoble par Libération et une platrée de socialistes, pour lui rabaisser le caquet en live, à lui et tous les thuriféraires du directeur du FMI, (alias monsieur moins-disant) pour peu qu'il se montre. Dans le tas d'éminences invitées, la gauche de gauche est beaucoup moins bien représentée que la vraie droite, et tout est  dit. Tout ? non.

Car  ma vraie déception est de savoir Joffrin annoncé seulement le lendemain, au pince-fesses de clôture. Ce n'est pas lui mais JF Kahn qui sera face à Mélenchon samedi matin dans le débat public -ou plutôt un dialogue-  intitulé " Qu'ils s'en aillent. Tous? "
Les deux meilleurs ennemis du monde cette semaine ne se croiseront même pas si ça se trouve. Le barbichu rogue voulait du buzz, de la gueulante vénère et bien épaisse, apte à épouvanter le gros de la volaille socialiste, leur coeur de cible, sans aller jusqu'à se sacrifier.  Donc, une sortie de JLM est attendue,  probablement couverte par les cris extérieurs globalement hostiles à cette masquarade (une saine mais vaine tradition issue des milieux libertaires grenoblois qui régulièrement tentent de saboter ce truc, et se font éconduire de façon musclée).
La méthode Libé et autres ne laisse pas d'interroger: on agite le chiffon rouge pour exciter la bête, faire du buzz, remplir la salle et les colonnes du journal.  Et JLM s'en nourrit pour exister. Quelque chose cloche.

Quelque chose de plus que le simulacre de débat (dans l'ensemble) entre ces tenants plus ou moins mordants de l'ordre marchand. Samedi, la salle et ses alentours seront pleins d' afficionados attirés par l'odeur du sang.

On récapitule en deux points, façon Joffrin : Le patron¹ de Libé est strausskhanien, poil au chien. Et de ce non événement mondain, comme les précédents, ne resteront dimanche soir que des miettes de cake.

JMB

(¹) Joffrin est sur le départ. Il cède la place à Nicolas Demorand, qui à réussi en quelques mois à faire dégringoler l'audience d'Europe 1 de 20% et lui a fait perdre 243.000 auditeurs selon Le Canard Enchaîné du 26/01/11.

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