"La réforme du marché du Travail place Hollande à la droite de Sarkozy"
Emmanuel Todd, ITW à l'hebdo Marianne.
Si c'est un (ex) "Hollandais" qui le dit ...
Le contenu de cet accord scélérat "ANI" transposé dans la loi par la majorité parlementaire solférinienne décortiqué ICI
EDIT du 1er Mai 2013
Mediapart nous apprend que "devant près de 300 militants, dans le froid et sous le crachin sur la pelouse d'un terrain de sport de la banlieue de Reims, la CFDT, l'UNSA et la CFTC ont fêté le travail en appelant à « un bloc réformiste » et en défendant l'accord sur l'emploi. Mais dans la foule, le cœur n'y était pas forcément."
Voilà donc à quoi ressemblent ces organisations représentatives (sic) des salariés qui ont signé l'arrêt de mort du CDI, ouvert en grand les vannes à la généralisation du temp partiel à salaire partiel, promis des dizaines de milliers de salariés à une mobilité forcée sous peine de licenciement, diminué les délais de recours en cas de licenciement, etc.
à pleurer.
EDIT du 10 Avril 2013
Notre colère est grande, le Code du travail est moribond. Hier à l'Assemblée les solfériniens lui ont porté un coup sévère en transposant dans la loi un accord patronat-syndicats (dit " Accord National Interprofessionnel") très largement favorable au MEDEF, et inchangé pour l'essentiel. Outre-manche le cadavre de la mère Thatcher -bloody hell- s' en est retourné de gratitude.]
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Le MEDEF veut casser le code du Travail pour mieux licencier à sa guise.
Plus de 1000 chômeurs supplémentaires par jour, 300 000 de plus en 2012, la situation de l’emploi ne cesse de se dégrader.
Pourtant, le MEDEF nous explique que le droit du travail est trop rigide et que pour être compétitifs, il faut que les patrons puissent licencier plus facilement et...sans que cela ne leur coûte rien.
L’ Accord National Interprofessionnel (ANI) soi disant « pour la sécurisation de l’emploi » ne doit pas devenir une loi. La CGT, FO, la FSU et Solidaires rejettent ce texte voulu et signé par le MEDEF et trois syndicats minoritaires chez les salariés.
Cet accord permet en réalité la sécurisation de l’employeur et de son droit à utiliser le salarié comme bon lui semble. Transposé dans la loi, il permettrait aux patrons de licencier plus facilement et d’imposer baisses de salaire et augmentation du temps de travail.
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LA MOBILITÉ FORCÉE SOUS PEINE DE LICENCIEMENT
Les patrons auraient le droit de faire changer de poste et/ou de muter leurs salariés à des centaines de kilomètres, et en cas de refus, de les licencier sans indemnités.
IMPOSER AUX SALARIÉS DES NORMES MOINS BONNES QUE LE CODE DU TRAVAIL
Un « accord de maintien dans l’emploi » signé par des syndicats donnerait le droit au patron d’une entreprise d’exiger des salariés qu’ils baissent leurs salaires et/ou travaillent plus longtemps en échange d’une vague promesse de ne pas supprimer d’emplois. Un salarié ne pourrait plus s’y opposer et pourrait être licencié sans possibilité de saisir les prud’hommes.
AVEC UN FAUX CDI, LÉGALISER LA PRÉCARITÉ ET LA GÉNÉRALISATION DU TEMPS PARTIEL
Avec l’extension à de nombreux secteurs du CDI « intermittent » (CDII) avec un travail à temps partiel annualisé, de nombreux salariés auraient de longues périodes sans activité ne donnant pas droit au chômage, et un salaire indécent sans prime de précarité.
EMPÊCHER LES SALARIÉS DE SE DÉFENDRE
Avec la "confidentialité" les représentants des personnels n'auraient donc plus la possibilité d’informer pleinement les salariés.
Tous les faits remontant à plus de 3 ans ne pourraient être réparés et donc traités par le tribunal des prud’hommes (heures supplémentaires non payées...). Le délai pour contester un licenciement économique serait ramené à 1 an !
DES CONTREPARTIES POUR LES SALARIÉS ?
L’obtention d’une complémentaire santé pour tous les salariés du privé ne s’appliquerait que dans 5 ans et ne concernerait les salariés des entreprises de moins de 50 salariés qu’en cas... d’accord entre toutes les entreprises d’une même branche professionnelle!
L’accord permettrait la taxation des contrats courts. Mais sous certaines conditions seulement et facilement contournables. Elle ne coûterait que 110 millions d’euros au patronat alors qu’il économise 155 millions d’euros sur les cotisations sociales pour les embauches en CDI des moins de 26 ans !
L’ALTERNATIVE À L’AUSTÉRITÉ C’EST POSSIBLE!
Le problème, ce n’est pas le coût du travail, c’est le coût du capital. Le Front de Gauche s’oppose à l’ANI et propose des mesures alternatives :
- Le CDI à plein temps comme norme du travail en limitant les CDD à
5 % par entreprise, à 10 % pour les entreprises de moins de 50 salariés.
- L’interdiction des licenciements et des suppressions d’emplois dans les entreprises en bonne santé financière.
-Le droit de véto suspensif pour les syndicats pour examiner les alternatives possibles, et un droit de préemption des salariés pour reprendre la production sous des formes coopératives ou d’économie sociale.
(Extrait du quatre pages du Front de Gauche sur l'ANI)
Les 25 propositions du Front de Gauche : www.placeaupeuple.fr
Le décryptage du texte examiné par l'Assemblée, dans l'Humanité (pdf, 4 pages)