Quentin de Nantes n'a plus d'oeil gauche

Au lendemain des incidents survenus lors de la manifestation contre le projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, samedi 22 février, Monsieur François de Rugy, nantais, député et co-président du groupe EELV à l'Assemblée nationale, a tenu à dire combien il était d'accord avec le ministre de l'intérieur VALLS. (cf vidéo)

[ Quentin lui, manifestant pacifique victime d'une grenade assourdissante tirée à bout portant, n'a plus d'oeil gauche.]

Sur ce sujet sa collègue DUFLOT, ministre de plein exercice, priée de "condamner les violences" (des manifestants) par ses maîtres socialistes a ajouté combien elle aurait aimé être présente parmi les manifestants pacifiques SI elle n'avait pas été ministre.

Et nous, nous tenions à souligner combien ces idiots inutiles sont nuisibles à l'écologie politique.

JL Mélenchon présent à Nantes à fait entendre une autre musique : " (...) Bien sûr nous condamnons totalement le recours aux violences et aux dégradations. Mais nous nous n’oublions pas la sauvagerie de la violence déployée contre les cabanes de la zone de résistance à la construction de l’aéroport ! Elle n’avait pas soulevé la même protestation de la part de Valls et Ayrault. Ils avaient même traité les jeunes occupants de « kystes ». Le premier ministre veut faire oublier la réussite de la manifestation. Il veut criminaliser ceux qui s’opposent à lui et à son Grand Projet Inutile. Il veut en profiter pour resserrer la muselière des ministres EELV."

Sur l'organisation du désordre par le préfet de Nantes, toutes les précisions nécessaires ainsi que le témoignage enregistré de Quentin sont ici : http://dormirajamais.org/nddl/

Cruelle ironie de l'histoire, en Isère le 27 décembre dernier, un autre Quentin,  jeune pompier professionnel de 31 ans, a perdu un oeil lors d' une intervention musclée des flics contre ces personnels en lutte qui relèvent du Conseil Général, à la demande de leur vrai patron, le baron socialiste Vallini. Cf. lettre de sa petite soeur Fanny. Notre peine est grande, et notre colère n'est pas prête de s'éteindre.