samedi 22 novembre 2014

Tuer pour la croissance

Au lendemain de la mort de Rémi Fraisse, Thierry Carcenac a eu cette phrase stupéfiante: « Mourir pour des idées, c’est une chose, mais c’est quand même relativement stupide et bête* ».

À cette fripouille, nous rétorquons : « Tuer pour ses intérêts et pour la croissance, c’est abject, même si c’est relativement banal, à l’échelle de la planète. »


Car il faut voir dans cette mort la conséquence d’une idée, de celles qui animent obsessionnellement tous les gestionnaires du monde, du cadre de PME aux chefs d’État, en passant par le moindre élu local : la croissance quel qu’en soit le prix; l’emploi même s’il est inutile ou nuisible; le développement infini, pour rester ou devenir plus attractif que le voisin et consolider leur pouvoir.

C’est pour cela qu’il est si important, pour l’État, qu’un mouvement n’émerge pas, qui mettrait en question à la fois les moyens (policiers) et les finalités (capitalistes) de son action. Où irait-on si les jeunes réclamaient le désarmement de la police, en dénonçant de concert les crimes racistes commis ordinairement dans les banlieues et la répression sauvage des manifestations anti-capitalistes ? Où irait-on si les différentes Zones à Défendre contre les projets industriels et commerciaux scélérats continuent de se relier, de se coordonner, de se fédérer, en paroles et en actes ?

Difficile pour sûr de savoir où cela nous mènera, mais s’engager sur ce chemin est la plus belle chose qui puisse nous arriver.


À quelques encablures [du Testet] du bois des Avenières, mi-novembre 2014.
p.c.c : M.A.R.C.U.S.E - Mouvement Autonome de Réflexion Critique à l’Usage des Survivants de l’Économie.

*Président du Conseil Général du Tarn.
cf. audio ci-dessous à 23:00 

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Durée totale 59:09

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