"Cette démocratie si parfaite fabrique elle-même son inconcevable
ennemi, le terrorisme. Elle veut, en effet, être jugée sur ses ennemis
plutôt que sur ses résultats. L’histoire du terrorisme est écrite par
l’État ; elle est donc éducative. Les populations spectatrices ne
peuvent certes pas tout savoir du terrorisme, mais elles peuvent
toujours en savoir assez pour être persuadées que, par rapport à ce
terrorisme, tout le reste devra leur sembler plutôt acceptable, en tout
cas plus rationnel et plus démocratique."
"On peut remarquer que l’interprétation des mystères du terrorisme
paraît avoir introduit une symétrie entre des opinions contradictoires ;
comme s’il s’agissait de deux écoles philosophiques professant des
constructions métaphysiques absolument antagonistes. Certains ne
verraient dans le terrorisme rien de plus que quelques évidentes
manipulations par des services secrets ; d’autres estimeraient qu’au
contraire il ne faut reprocher aux terroristes que leur manque total de
sens historique.
L’emploi d’un peu de logique historique permettrait de
conclure assez vite qu’il n’y a rien de contradictoire à considérer que
des gens qui manquent de tout sens historique peuvent également être
manipulés ; et même encore plus facilement que d’autres".
Guy Debord, Commentaires sur la société du spectacle (1988)
vendredi 20 novembre 2015
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